Chapitre 1 : Une action préventive et une action symptomatique.
Les plantes médicinales ont accompagné les Hommes depuis la nuit des temps, peut-être même ne serions-nous pas là si l’humanité n’avait pas appris à les utiliser. Aujourd’hui souvent rattachée au terme phytothérapie l’utilisation des simples retrouve peu à peu ses lettres de noblesses. La puissance de la chimie de synthèse dont l’efficacité et la nécessité n’est plus à démontrer, a participé à nous faire penser que l’utilisation des plantes pouvait faire partie de notre passé. Chimie de synthèse et chimie végétale ne s’oppose pas et ne substitue pas dans le sens ou leurs actions sont différentes. Les plantes ne font tout simplement pas la même chose, mais ce qu’elles font, elles le font brillamment. C’est à nous de savoir les utiliser.
De par la très longue histoire de la coévolution le règne végétal et le règne animal sont indissociables, au point que chacune de nos cellules vit grâce aux règne végétal. Cette coévolution donne aux plantes médicinales la capacité de rentrer en parfaite interaction avec notre propre écosystème. En effet elles ont des actions aussi complexes que nécessaires pour s’intégrer au sein de l’organisation particulièrement sophistiqué qui caractérise le corps humain.
L’action préventive : Évidemment la première place de la phytothérapie* dans notre quotidien concerne la prévention de santé.
- « Cure de saison » : A chaque changement de saison le corps doit s’adapter à de nouvelles conditions de vie (changement d’alimentation, températures, temps d’ensoleillement, rythme de vie, changement d’heure, etc). De ce fait il doit modifier ses équilibres pour en acquérir de nouveaux. Les plantes sont tout à fait adaptées pour soutenir ces modifications d’équilibres.
- Nettoyage ou détoxification: La pollution, les excès (ex : de tables, de rythme de vie…), les déficits (ex : activité physique), le déstockage de réserves (perte de poids importante), etc, libèrent soit des substances toxiques soit des substances non toxiques mais qui présentes en trop grosse quantité altèrent le fonctionnement de notre corps. Dans ces cas on peut soutenir nos émonctoires (ce sont des organes qui traitent et évacuent hors de notre corps les déchets métaboliques et toxiques) afin d’assurer leur efficacité grâce à la phytothérapie.
- Apport de nutriments : Certaines plantes étant très riches en nutriments, elles peuvent complémenter une alimentation qui ne couvrent pas les besoins de l’organisme et palier à l’apparition de carences délétères à votre santé.
- Soutien de fonctions montrant des signes de faiblesses (occasionnels ou récurrents) avant apparition de pathologies : Lorsque des prédispositions génétiques et/ou des signes qui paraissent anodins ne témoignes pas encore de troubles réels, ils sont par contre déjà révélateur d’un déséquilibre. Un accompagnement préventif par un phytothérapeute peut permettre de repousser ou éviter (suivant la situation bien-sûr) l’apparition d’une pathologie.
L’ action symptomatique.
- Lorsqu’un trouble fonctionnel est avéré : Les plantes peuvent avoir des effets similaires mais par des mécanismes d’actions différents. Ainsi en créant des associations judicieuses qui vont « compiler » plusieurs mécanismes d’actions ayant un objectif commun on obtiendra un résultat significatif qui peut être utilisé en première intention avant que le médicament soit nécessaire. Ce type de synergie de plantes sont typiquement proposé en herboristerie, pharmacie, magasin bio/diététique, etc.
- Des actions symptomatiques peuvent également être nécessaires pour le confort des personnes qui suivent des traitements médicaux.
*Le terme générique phytothérapie est employé ici de façon à simplifier la compréhension du lecteur non initié mais regroupe différentes galéniques comme la phytembryothérapie, les hydrolats, les huiles essentielles…