Introduction :
Nous allons voir dans cet article plusieurs éléments qui participent au fonctionnement du cycle féminin. Nous aborderons le rôle principal de chaque élément dans l’organisation et la mise en place du cycle.
Votre cycle est l’expression d’un tout, qui ne peut être détaché de votre fonctionnement propre.
Vous seront proposées en fin de chaque paragraphe quelques plantes afin de soutenir et/ou réguler certaines des différentes fonctions et organes évoqués. Renseignez-vous sur les contre-indications de chaque plante avant de les consommer. Chacun des éléments présentés peut participer aux troubles liés au cycle menstruel mais afin de sécuriser la prise d’initiative, toutes les possibilités de soutien ne seront pas présentées.
Voici d’abord quelques notions à connaître :
- Le cycle débute le premier jour des règles (= début des saignements). Cette première partie de cycle se prolonge jusqu’à l’ovulation.
- La deuxième partie du cycle commence après l’ovulation jusqu’à la veille des premiers saignements.
- La durée de la deuxième partie de cycle est la plupart du temps stable et dure en moyenne 14 jours. C’est la première partie de cycle dont la durée peut variée.
- Le rythme et le déroulement de ce cycle est sous la dépendance d’un jeu hormonal et métabolique mettant en scène plusieurs organes et fonctions qui doivent tous remplir leurs obligations au bon moments.
- Il faut voir le cycle féminin comme une organisation particulière (assurant la survie de l’espèce) inclue dans une organisation plus globale qu’est le fonctionnement général de l’organisme (assurant la vie de l’individu). Ce qui implique que ce qui affecte votre vie peut également affecter votre cycle.
Développement en 7 points :
1) Le foie
Il jouera deux rôles en particulier :
- C’est un organe primordial dans la synthèse et l’activité hormonale.
- C’est le lieu d’élimination des oestrogènes dont la détoxification doit se faire correctement au risque d’avoir une quantité de cette hormone trop élevée dans le sang. Ce qui participe à la manifestation du syndrome prémenstruel.
Il conviendra de soutenir la fonction de détoxification hépatique si nécessaire (principalement en deuxième partie de cycle).
- La consommation de brocoli favorise la détoxification spécifique des oestrogènes.
- Le pissenlit, l’artichaut, le desmodium, le chardon-marie, le romarin…
! Pas de cure de détox en cas d’insuffisance hépatique.
2) Le microbiote intestinale
Notre écosystème bactérien est également capable de produire et/ou de remettre en circulation des oestrogènes. Cela dépend de la population bactérienne que vous hébergez. Une prolifération excessive de certaines bactéries va avoir (comme une mauvaise élimination hépatique) pour conséquence d’augmenter le taux sanguin d’oestrogène. Certaines bactéries ont à contrario la capacité de les éliminer (ex: lactobacillus gasseri).
Il conviendra en cas de dysbiose intestinale (= déséquilibre de votre population bactérienne intestinale) de la réguler.
- On pensera au noyer, à la sarriette, à la ronce, à la myrtille, à la propolis…
La constitution de notre microbiote est directement liée au bon fonctionnement de la digestion, il faudra donc réguler celle-ci si nécessaire.
3) La congestion pelvienne
Une congestion excessive a pour conséquence de perturber l’activité des gonades et de diminuer leur efficacité. En d’autre terme, en améliorant la microcirculation locale au niveau du pelvis on améliore le fonctionnement hormonal ovarien.
- On pourra utiliser la vigne rouge, le marronnier d’inde, l’hamamélis…
4) Le système nerveux végétatif (SNV)
Notre SNV gère l’ensemble de nos fonctions autonomes telles que la fonction cardiaque, la respiration et la digestion. Mais il prend aussi part au déroulement des différentes étapes du cycle. Il sera donc nécessaire d’agir localement, mais également de considérer son activité, au travers ces différentes interventions dans l’organisme, pour comprendre comment réguler au mieux ses implications au sein de votre cycle. Les spasmes et les crampes associées aux cycles sont dues à des désordres locaux du système nerveux végétatif.
Il conviendra d’utiliser des plantes antispasmodiques locales et des plantes ayant des actions plus ciblées sur l’activité du système nerveux qu’il faut réguler.
- Voici quelques plantes antispasmodiques : la mélisse, l’achillée millefeuille, la menthe poivrée…
- On aura avantage à penser au calendula en complément.
5) Le tissu adipeux
Le tissu adipeux est également en capacité de produire des oestrogènes. Dans certains cas il faudra prendre en compte son apparition et/ou sa présence en excès.
6) Les surrénales
Les surrénales font partie de notre système hormonale, nous en avons une se situant au-dessus de chaque rein. Elles remplissent plusieurs rôles. Elles ont la capacité de produire une petite quantité d’oestrogènes et peuvent fournir la matière première nécessaire à leur synthèse au sein de l’ovaire.
Une fatigue excessive à certains moments du cycle peut être due à une légère insuffisance fonctionnelle des surrénales. L’activité de ces deux glandes ont également un impact direct sur l’activité gonadique.
- Pour soutenir l’activité des surrénales : Bourgeons de cassis, bourgeons de chêne, bourgeons de romarin…
7) Les équilibres hormonaux gonadiques
Jusqu’ici nous avons abordés un certain nombre de fonctions extérieures aux ovaires mais qui jouent un rôle très important dans l’équilibre global hormonal dans lequel s’inscrit votre cycle menstruel. Nous allons donc maintenant aborder la fonction ovarienne plus spécifiquement.
En première partie de cycle c’est la production oestrogénique (au sein du follicule ovarien) qui domine, sous l’influence de l’hormone hypophysaire la « FSH ».
La deuxième partie de cycle est sous la prédominance de la progestérone dont la sécrétion se fait par le corps jaune sous l’influence de l’hormone hypophysaire la « LH ».
Lors des syndromes prémenstruels un mauvais ratio entre oestrogènes et progestérone peut participer aux troubles. Réguler ces déséquilibres hormonaux (FSH/oestrogènes/LH/progestérone) nécessite des connaissances suffisantes et peut se révéler plus complexe qu’il n’y parait…
- Je ne peux que vous conseiller d’être accompagnée par un professionnel de santé pour intervenir sur ces dynamiques. Néanmoins vous pourrez essayer le bourgeon de framboisier qui est d’un usage sécure.
Conclusion :
Vous comprendrez à la suite de ce bref écrit qu’il est nécessaire de prendre en considération chacun des éléments présentés lorsque des troubles se manifestent. Cela ne signifie pas qu’il faut nécessairement agir sur tous ces éléments, mais sachant qu’ils sont interdépendants, il conviendra dans la mesure du possible de soutenir en même temps l’ensemble des fonctions que l’on estimera participer au(x) trouble(s).
Le foie, les surrénales, le SNV vous le savez peut-être remplissent bien d’autres fonctions que celle d’assurer le bon déroulement du cycle. Ainsi leur bon fonctionnement au sein de toutes les fonctions qu’ils doivent assumer est en grande partie liée à leur juste sollicitation. Alors que notre société actuelle n’accepte que difficilement les baisses de régimes et favorise l’hyperactivité. Au détriment du repos et d’un rythme adapté à chacun, il vous sera peut-être indispensable de revoir votre cadence et hygiène de vie si vous le désirez ou le pouvez bien sûr.
