Introduction :
Cet écrit a pour objectif de vous aider à mieux comprendre les nécessités physiologiques de l’articulation. Nous allons ainsi voir quels sont les mécanismes qui garantissent un bon métabolisme articulaire et quelles plantes peuvent être utilisées pour les soutenir. Ces considérations sont indispensables aux stratégies qui accompagnent les troubles rhumatismaux.
Le raisonnement qui justifie les mesures présentées par la suite est le suivant : La vie de nos tissus est une alternance de destruction et de reconstruction qui doivent s’équilibrer afin que ceux-ci puisse conserver leur activité fonctionnelle. Hors l’arthrose et l’arthrite sont le témoin de plusieurs dysfonctionnements amenant une situation où la dégradation de l’articulation devient prépondérante sur les capacités de reconstruction.
Remarques :
- Les plantes présentées dans cet article sont à utilisées en interne. La forme galénique et les quantités ainsi que leurs associations seront préférentiellement choisies en fonction de chaque individu afin d’en obtenir le meilleur bénéfice. Raison pour laquelle vous en donner des exemples ne porte ici aucun intérêt.
- Cet article ne concerne pas les troubles rhumatismaux à caractères infectieux ou auto-immuns bien que certaines initiatives présentées seront bénéfiques.
Raisonnement :
Voici les différents éléments à prendre en compte, accompagnés par une proposition de plantes ou aliments :
- Assurer les apports pour permettre le fonctionnement et le renouvellement de la structure :
Bien que de très nombreuses vitamines, minéraux et oligo-éléments interviennent, les principaux sont la vitamine C naturelle, le souffre et la silice. Les protéines sont également indispensables.
- Vitamine C : cassis, kiwi, citron persil, chou cru, poivron cru. Acérola ou jus d’argousier en complémentation.
- Le souffre :
- Famille des Brassicacées : Les radis, les choux, les navets, le chou-rave, le rutabaga, le pe-tsaï (chou chinois), le cresson, la moutarde, la roquette, le Raifort, l’alliaire officinale…
- Famille des amaryllidacées (ex Alliacées) : Ail, ail des ours, ail triquètre, ciboule, ciboulette, poireaux, oignons, échalotes…
- La silice : ortie et prêle
- Bouillon d’os et de carcasse (ex: poulet, poule, lapin…) avec épices et aromates en abondance.
- Les algues ou le plasma marin sont aussi des apports très intéressant.
Remarques : Ces éléments impliquent d’être au préalable assimilés par notre système digestif. Ce dernier doit donc fonctionner correctement ainsi que ses organes associés (foie et pancréas).
- Assurer les sorties
Tous fonctionnements cellulaires génèrent des déchets. Ces déchets s’il ne sont pas correctement éliminés, stagnent dans le milieu extracellulaire et entrave le bon fonctionnement de nos cellules. Il convient donc de garantir une évacuation adéquate.
- Voici quelques plantes qui soutiendront cette activité : Aubier de tilleul, frêne, bouleau, cassis, vergerette du canada, genévrier, reine des prés
- La microcirculation
Les entrées (apport des nutriments) et les sorties (évacuation des déchets) sont assurés par la circulation sanguine et lymphatique. Dès lors il est indispensable de d’améliorer si besoin la microcirculation (= circulation locale tissulaire) qui amène les éléments nécessaires aux besoins cellulaires et évacue les déchets de fonctionnement. Elle permet aussi d’apporter la quantité d’oxygène
- Vigne rouge, hamamélis, marronnier d’inde
- Les spasmes
Qu’ils soient perçus ou non, des spasmes locaux entravent le fonctionnement métabolique de l’articulation. Ils perturbent l’équilibre électrolytique local, altèrent la microcirculation et augmentent la douleur.
- Aubier de tilleul, reine des prés, coquelicot, valériane
- Le mouvement
Tout comme notre corps en général, une articulation est conçue pour le mouvement. Chaque tissu qui la constitue ainsi que l’ensemble dans lequel il s’intègre est structuré pour assurer la mobilité. Le corollaire de cette constatation est que si une structure est conçue pour une activité spécifique, c’est également cette activité qui assure le maintien de cette structure. Cette logique est valable tant au niveau articulaire que pour notre organisme de façon générale. Les articulations même souffrantes doivent donc également être mises en mouvement.
- Le sommeil
Le rôle du sommeil pour nos tissus est présenté dans l’article « les fondamentaux d’une bonne santé ».
- Mélisse, camomille romaine, aubépine, mélilot, lotier corniculé, valériane
- Inflammation et douleurs
L’inflammation au-delà de la douleur associée, est un facteur qui aggrave la dégradation tissulaire, elle doit donc être prise en compte dès que nécessaire. Les plantes suivantes agiront sur ces deux facteurs.
- Reine des prés, saule blanc, cassis.
- L’application d’un baume localement apportera un soulagement non négligeable. Je vous en présente une recette sur mon blog.
- Les interactions entre organes et fonctions de l’organisme.
L’activité d’une articulation bien qu’elle ait son fonctionnement propre, s’intègre obligatoirement dans l’organisation globale du corps. Les interactions induites répondent principalement à deux objectifs :
- Assurer les besoins de l’articulation lors de sa sollicitation.
- Assurer son entretien et sa reconstruction.
Plusieurs organes sont sollicités pour assurer ses deux objectifs, mais ceux-ci répondent à bien d’autres obligations. Ils peuvent être « débordés » et ne plus être capables d’assurer correctement leurs différents rôles.
Lors de troubles rhumatismaux, en premier lieu, une question à se poser est de donc quel(s) organe(s) a besoin de soutien ?
Ensuite, toutes les interactions de notre organisme ne se font pas de façon anarchique. Elles sont organisées et régulées par nos deux systèmes gestionnaires que sont le système neurovégétatif et le système endocrinien.
Ce qui nous amène à la deuxième question : Quelle régulation apporter sur ces deux systèmes afin d’améliorer le métabolisme articulaire ?
Pour finir, certaines dysfonctions métaboliques peuvent également participer à des altérations de fonctionnement locales. La résistance à l’insuline, l’obésité, la porosité intestinale ou l’inflammation de bas grade en sont des exemples.
Il convient alors de les prendre en compte également en cas de problèmes articulaires.
Conclusion :
Nous avons vu dans cet article que l’activité articulaire fait appel à une multitude de nécessités physiologiques et qu’elle est dépendante du fonctionnement global de notre organisme. Il est donc impératif de tenir compte de ces deux observations, que ce soit en prévention ou en accompagnement des troubles articulaires. Ce qui permettra de mettre en place des stratégies plus efficaces que la simple prise considération isolée d’un élément en particulier.
En fonction de chaque personne, tous les mécanismes ne sont peut-être pas tous à soutenir, mais toutes les mesures nécessaires doivent être réalisées simultanément (dans la mesure du possible) et sur un temps suffisamment long pour donner des résultats.
En ce qui concerne les plantes médicinales vous comprenez que l’intérêt d’un accompagnement en phytothérapie réside dans une synergie de plantes couvrant tous les éléments jugés nécessaires. C’est une des raisons majeures qui conditionne la réussite ou non de l’accompagnement. La deuxième étant les capacités du corps lui-même.
En espérant que cet écrit vous aura été utile.